Samedi 10 mars: piolet crampons

Samedi 10 mars: piolet crampons dans le Sancy

Pas spécialement beau temps ce samedi…. mais faut se bouger un peu.
Guillaume (Pinguet) et Mathieu (Carameldivin) sont de la partie pour un rdv chez Alain … à 10h
– ouh! la! … 10heures … une équipe de feignasses donc !
– non ! Alain a un rdv chez le toubib juste avant.

nb: ce n’est pas une sortie classée "débutant" compte tenu de l’itinéraire prévu

9 réflexions sur « Samedi 10 mars: piolet crampons »

  1. Alors les gars, c’est comment ce soir ? Mollets en béton et coups de soleil sur la nuque ? 8)

  2. C’était à chier, vraiment une sortie de merde… Miteux!
    Rien à en retirer : aucune barre de béton, aucun McDo, presque pas de voitures asthmatiques vomissant leur gaz d’échappement…
    Bref, l’horreur, l’enfer et la damnation!
    Après cette interlude vraiment très intéressant, sorte de clin d’oeil à notre expert ès visières, il est tant de revenir à de meilleurs sentiments…
    Très belle sortie, magnifique!
    Montée par le couloir du Ferrand, direct jusqu’au sommet (ca se raidit bien sur la fin!)… Pause casse-croute au Ferrand histoire de s’apercevoir qu’un énergumène avait dû oublier de fermer la porte… LA PORTE!!!… PERSONNE S’APERCOIT QU’IL Y A DES COURANTS D’AIR!!!!!
    En deux temps trois mouvements (périodes passées à grelotter non comprises), on enfile le sandwich et entame la redescente par le couloir du Moine… Alain multiplie les mises en scènes destinées à faire croire que nous étions passés à proximité du Moine et que les crampons étaient aux pieds… Une escroquerie, moi j’dis!
    Qualité de neige très bonne pour cramponner dans la deuxième moitié du Ferrand (avec mes "PAUSE!" j’ai eu maintes occasions d’en prendre conscience!)… Quelques accumulations auparavant… Dans la redescente du couloir du Moine, la neige était plus pourrie, moins cohérente (gobelets?).
    Pour information, la crème solaire permet de ne pas cramer!! Si si!
    Photos à venir, en provenance des différents paparazzi présents. Attention à celui à visière, il mitraille… Kalainchnikov!

  3. effectivement départ 10H de chez Alain avec le puy Ferrand comme objectif.
    A défaut d’aller dans le Cantal une belle journée s’annonçait. Ce fut le cas, Une Très Belle Journée! Déjà pour moi Chaudefour ça vaut toujours le détour . La marche d’approche dans la vallée devient très vite un grand moment de plaisirs. Ciel bleu belles conditions et surtout le calme, la nature. Un seul regret, on a pas vu de chamois . Tant pis pour aujourd’hui en tout cas on a pas vu les bagnoles du mont Dore, les câbles des remontées mécaniques au dessus de nos têtes. Un sentiment d’autonomie, d’indépendance .
    Et nous voilà parti dans le couloir du Ferrand . On est monté tranquille à notre rythme. conditions très Sympa, ça cramponne bien, juste ce qu’il faut. Beaucoup de plaisir, le pas confiant. Le haut se raidi bien mais c’est génial .
    Merci à Toi Alain de me donner à chaque fois l’occasion de progresser, aujourd’hui encore en m’ayant laisser passer en tête pour la fin du couloir.
    Très bon moment en tout cas on recommence quand les gars?
    Au fait Marc , merci de t’inquieter pour nos mollets, mais globalement ça va pas mal. On verra demain s’il ya pas de courbatures. Salut A tous.

  4. le couloir du Ferrand

    C’était une belle journée

    Bon ! ça a démarré bizarrement quand Alain s’est équipé à la bagnole : sac à dos , pantalon rouge, casque bleu ciel….
    -« tiens ! mais c’est le grand Schtroumpf , comment va la Schtroumffette ? » lance l’un des compères
    -« Ah c’est malin ça ! hein !….. blagounette à 2 balles…. »
    J’entends Mathieu (il m’a l’air bien renseigné, c’est curieux) glisser à l’oreille de Guillaume
    « le casque bleu ? il l’a ramené du Kosovo après une mission de l’ONU ! »
    Et je me questionne : le Kosovo, céouça ? c’est peut être un pays que j’aurais bien aimé visité mais l’ONU (l’Office de Nettoyage Urbain) ne m’a pas payé le voyage quand je travaillais en banlieue parisienne !

    Ah ! Voilà ! on s’approche du couloir du Ferrand . Agréable surprise, il est enneigé jusqu’au pied de la forêt, on va peut être mettre les crampons et s’encorder maintenant. Je relève la tête : la pente est quand même bien moins impressionnante vue d’ici, ça semble couché !
    Il est un peu tard, 12 h 30 , le soleil passe au sud, laissant l’ombre envahir le couloir central. Sous les pieds la neige craquante comme de la biscotte laisse l’avant du crampon mordre profondément la pente. Progression confortable en « piolet canne », plaisir retrouvé de l’alpinisme à l’ancienne. Nous venons de laisser sur notre droite une haute pointe noire de rocher, un dyke basaltique. L’Aiguille du Moine : ils passaient du bon temps les religieux, et ne faisaient pas que des prières dans les monastères à l’époque. Je ne sais pas comment ils ont grimpé ça car les coinceurs n’existaient pas jadis…. Ils étaient surement très forts en lévitation je suppose ….
    Un peu plus haut, je dégaine, tu dégaines, il dégaine le 2ème piolet on conjugue en cœur la sécurité, le trouillomètre a déclenché sa sonnerie d’alarme . La pente plus raide nous oblige à progresser crampons en « semi frontal » . Encore un peu plus haut, pas loin de la sortie, j’interpelle Mathieu passé en tête de la cordée
    -« fais gaffe, les derniers mètres me paraissent plus raides ! »
    Mais je ne lui dis pas qu’après cet apéro à 45° on va peut être goûter du 50. Progression frontale lente et prudente, les crampons ne veulent mordre la pente que du « bout des lèvres ». C’est dans un vent glacial brassant la neige que l’on sort au sommet. Allez donc maintenant trouver un abri là haut pour casser la croute tranquillement :on vise un petit talus de neige face à la Fontaine Salée….. couleurs bariolées des skieurs de pistes qui défilent à nos pieds.
    Pendant que Guillaume enfile par-dessus la parka toute une garde robe qu’il sort de son sac, ses compagnons dévorent leur sandwiches tels des chiens affamés. Je fais une photo de la tête de Guillaume. J’ai enfin la photo document que m’a commandé une revue médicale : le visage d’un alpiniste vivant la phase finale d’une onglée. Peau blafarde, yeux mi clos sous la très forte douleur du sang revenant aux extrémités des pieds et mains, tremblement des membres, corps qui se raidit…. Le sujet peut être pris de fortes nausées jusqu’à vomir son casse croûte….quel gâchis. Remède préconisé dans ce cas là : lui dire « t’inquiètes pas , ça va passer » … et le répéter souvent.
    Retour par le couloir du Moine. J’imagine ce passage comme un raccourci emprunté par les religieux du Mont Dore lorsqu’ils allaient se baigner au lac Chambon à la saison estivale. Ou alors comme un lieu de prière dans cet endroit austère invitant à la spiritualité. Tiens ! on s’enfonce à mi cuisse au bas du couloir dans une neige sans consistance : « on dirait des granulés d’engrais ou de la poudre de lessive… » . C’est pas très poétique, mais la remarque de Mathieu est très pertinente. Analyse du manteau neigeux : l’endroit n’est pas sain, ce sont des gobelets.

    La prairie de Chaudefour reverdit, ça sent le printemps. Le soleil couchant dessine sur la Crête de Coq chaque fissure, chaque dièdre et surplomb des voies d’escalade. Petite pause, contemplation, rêves…
    Dans le regard de nos compères basculent les saisons,
    Ils passent du rocher à la neige sans transition,
    Et les mots ne sont plus les mêmes dans la conversation.

    -« t’as déjà grimpé à la Crête de Coq ? …Regardes le rocher est sec ! »
    -« prochain week end ?? ….on y va quand tu veux ! »

    Alain

    ci joints quelques photos avec le lien ci dessous

    https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=107605176752940777402&target=ALBUM&id=5718592238280946353&authkey=Gv1sRgCJie2aCT8KHCNg&feat=email

  5. Un bien bel article que tu nous a fait là grand schtroumpf, des belles photos avec des légendes à chaque fois au poil histoire de bien revivre notre bonne journée d’hier. C’est vrai Guillaume que ton visage laisse apparaître un peu de souffrance ,mais dans ton cas, personne n’aurait voulu ta place. En tout cas une belle sortie comme ça, ne peut que nous inviter au rêve de recommencer le plus tôt . Comptons sur Dame nature pour nous en laisser encore le temps……

  6. C’était qui le gus avec des dreadlocks et une veste verte ? Pas un gars du GAG, c’est sûr.

  7. une belle photo de profil: T’as raison C’est un bon vieux "heapys" qu’on a trouvé boulevard charcot, il roule en mobylette, il a piqué les lunettes du motard de "chips". Et la veste verte c’est juste parce que ça fait Joly……..
    Tout ça pour ne pas vous dire qu’en fait c’est moi qui lui a prêter ce bonnet là………

  8. le couloir du Ferrand

    Il a bon dos le "Papy" à supporter les blagounettes de cette jeunesse pleine de vitalité. Il est vrai que le pantalon rouge, c’est Jean Luc (Mélanchon) qui me l’avait prêté, quand à la veste verte: Eva (Joly) l’avait lancé au public depuis la tribune d’un de ses meetings. Pour ce qui est des "dreadlocks" un vieux soixantehuitard qui perd ses cheveux peut toujours se coiffer d’ un bonnet bolivien à nattes …. du même effet, pour faire illusion.
    …. et l’ONU ! Pffff !! ….ce "machin" comme disait le grand Charles est tellement désorganisé qu’il est facile d’aller y piquer un casque bleu dans leurs hangars ….même pas fermés à clef.

    Alain

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